Si vous avez lu le tout premier article de ce blog, ou si vous êtes vous-mêmes un adepte de l'adjectif « hypokhâgneuse », vous savez que le titre de mon blog est tiré du correcteur orthographique de Mozilla, qui, connaisseur, me proposait d'écrire plutôt « hypokhâgne use ».
N'étant désormais plus une « hypokhâgneuse », mais une « fakheuse », j'ai bien entendu consulté le dieu Mozilla afin d'obtenir son avis sur ce nouvel adjectif barbare... Et bien si j'en crois ses prédictions, l'année qui s'annonce risque de ne pas être non plus de tout repos : à la place de « fakheuse », Mozilla me propose « faucheuse » (puis « fâcheuse », pas franchement plus engageant...) !
Tout ça pour vous dire que j'ai décidé de relater quelques événements de ma nouvelle vie de fakheuse sur ce blog.
Etant donné le nombre écrasant d'élèves qui, après le bac, décident de se diriger en fac plutôt qu'en prépa, je ne voyais pas l'intérêt d'ouvrir un nouveau blog pour rendre compte de cette année : il est facile de trouver des témoignages d'élèves en fac, par des forums ou autres, alors que les témoignages sur la prépa, s'ils commençent à se généraliser comme en témoigne la profusion de blogs des nouveaux HK, restent encore marginaux...
Je pouvais également choisir d'arrêter là mon blog, puisque mon aventure hypokhâgneuse est à présent terminée. Mais si vous avez déjà écumé les blogs d'hypokhâgneux les plus anciens, vous aurez certainement remarqué que très peu d'entre eux continuent au-delà de la khâgne, voire de l'hypokhâgne : je ne sais pas si c'est lié à une déception de se retrouver dans un univers que l'on n'a pas forcément choisi (après un refus de passage en khâgne ou un échec aux concours, par exemple), mais visiblement, peu d'anciens prépateux ont ressenti le besoin de continuer à raconter leurs aventures dans le monde des études supérieures. Pourtant, on sait bien que la plupart des élèves en prépa littéraire finiront à la fac, que ce soit après 1, 2 ou 3 ans de prépa.
Bref, je ne sais pas encore à quelle fréquence je posterai des articles, ni exactement quel sera leur contenu, mais voilà comment j'envisage la suite de ce blog : non pas une comparaison entre la fac et la prépa, mais plutôt la description d'une transition. Je sais que beaucoup d'(hypo)khâgneux considèrent la fac comme un milieu hostile, et j'aimerais, pourquoi pas, les faire changer d'avis sur un type d'études qu'ils méprisent assez souvent...
A vrai dire, la seule question qui m'ait vraiment posé problème est celle-ci : suis-je représentative ? Effectivement, Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur... (Brûlons Jean-Jacques une bonne fois pour toute !) Pour commencer, je ne connais absolument pas les statistiques en la matière, mais d'après ce que j'ai pu observer, il me semble que la majorité des élèves en HK passent en KH. J'imagine donc qu'il y aura des différences entre un élève qui passe d'HK à la fac et un autre qui passe de HK (voire de sa 2ème KH) à la fac. M'enfin à la rigueur, il n'y a peut-être pas de gouffre entre ces deux situations.
En fait, il y a surtout deux particularités qui font que mon parcours en fac ne sera peut-être pas le plus représentatif qui soit. Déjà, je suivrai deux licences en parallèle, dont une qui constitute déjà un double parcours. Vous suivez toujours ? En gros, j'aurai 35h de cours par semaine, au lieu de... beaucoup moins pour une licence « simple », et si je mène le tout à terme, j'aurai le choix entre trois Masters différents. Mais là encore, ce n'est pas extraordinaire : plusieurs élèves choisissent de suivre deux licences après une prépa, histoire de conserver un minimum de pluridisciplinarité. Le plus fun, ce sont les licences elles-mêmes : d'un côté, Lettres Moderners parcours Philosophie, ce qui n'a rien de très original, et... Cinéma et Audiovisuel ! Bref, non seulement ma fac me permet de suivre deux cursus totalement différents, mais elle m'a en plus accordé une équivalence (puisque j'entre en L2 dans les deux licences) dans une matière que je n'ai JAMAIS suivie de ma vie !
Vous avez le droit de me trouver suicidaire, mais j'ai fini par me faire à l'idée, et je suis à peu près blindée contre les remarques pessimistes en tout genre... En conclusion (vous aussi, vous trouvez qu'elle met toujours du temps à arriver, celle-là ?), je vous dis tout ça pour que vous vous mettiez dans la tête que je ne vais pas suivre le parcours le plus banal qui soit : si je ne suivais qu'une licence, je pense que je ferais tout pour la réussir au mieux. Là, je vais juste tenter de valider mes deux licences, peu importe que ce soit avec 16 ou 10 de moyenne à l'arrivée. Ce n'est donc pas parce que je me plante (et hop, une petite note ultra optimiste pour la route) que les anciens HK et KH ne réussissent pas globalement très bien une fois en fac.
Vous voilà avertis ! Comme je l'ai répété dans quasiment chaque article de mon blog : ceci n'est que mon expérience personnelle, et elle est loiiiiin d'être universalisable ! C'est d'ailleurs pour ça qu'il est vraiment génial que les blogs d'(hypo)khâgneux se multiplient : il y a certainement autant de façon de vivre une prépa (et ce qui suit) que d'élèves.
Bientôt, un article plus 'technique' sur la magie des équivalences !
Et bonne rentrée à tous !