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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 00:35
... pour me rappeler de me bouger et d'écrire enfin un nouvel article !
Je crois que mon deuil de la prépa est officiellement terminé, je me considère enfin comme une étudiante, alors qu'en prépa, je me sentais encore un peu lycéenne, au fond, et les gens autour de moi me considéraient sans vraiment me le dire comme tel. (Réaction de mon frère à mon entrée en fac : "Alors, ça te fait quoi d'être une étudiante ?"... heuuuu et pendant un an, j'étais quoi, gros malin ?)

Bref, tout ça pour dire que je n'ai pas du tout abandonné mon blog, c'est juste qu'il faut que je trouve par quoi commencer. Ben oui, avec mon entrée en fac, j'ai plein de choses à vous raconter ! Déjà, les équivalences (et un peu du passage en khâgne quand on vient d'un petit lycée, quand même, histoire de me moquer de mes pauvres anciens camarades qui passent leurs journées sur la Turquie quand mon boulot est de voir Taxi Driver, L.A. Confidential ou encore Dark City. (Je vous rassure, j'ai aussi du "vrai" boulot !)). Et puis aussi la fac, le MONSTRE fac.

Mais je peux au moins vous dire que je suis contente d'être à la fac ! :D Bon, en partie parce que je ne suis pas en khâgne. Mais aussi pour la fac elle-même, qui, même si elle a plein de défauts (et j'y reviendrai !), a aussi des qualités que la prépa n'a vraiment pas. Et le truc le plus dingue : j'ai de nouveau une vie sociale ! Bon, j'peux pas encore vous dire si le fait de sortir 3 soirs par semaine en moyenne influera sur mes résultats scolaires, mais en tout cas ça fait du bien, après une année passée à (ne pas) dormir / bosser / manger.

Pour vous mettre l'eau à la bouche, les prochains articles parleront de :
- du prof qui a l'air d'avoir 18 ans et qu'on tutoie jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est le prof
- du mec qui a une trousse "Ensemble tout devient possible" avec la tête de Sarko dessus, même que c'est pas une blague
- des gens qui arrivent 1h45 après le début du cours et qui repartent cinq minutes plus tard parce qu'ils se sont trompés de salle
- de latin (parce que la meilleure, c'est que j'ai été OBLIGEE de continuer !)
- de zombies (si si, on peut avoir un partiel sur les zombies)

Voilà, je crois que ça fait déjà pas mal de choses, la suite au prochain numéro !

Ah si, je dois quand même ajouter que demain... dîner des anciens de prépa à côté de VH ! J'ai honte mais ça fait un mois que j'y pense et j'ai hâââââte !
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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 04:37

Avant de quitter totalement la sphère hypokhâgneuse, avant de déclarer tout ça officiellement terminé...

La question qui est le plus souvent revenue dans la bouche de ceux, professeurs, parents, amis, qui ont tenté de me pousser à aller en Khâgne, à rempiler pour un an, était celle-ci : « Tu es sûre que tu ne vas pas regretter ? » Je crois que j'en ai parlé il y a quelques mois, alors que l'année était sur le point de s'achever, que les dossiers des futurs KH étaient partis depuis longtemps, et que ma prof de philo, à la dernière heure du dernier cours, me posait une dernière fois cette question (vouvoiement de rigueur, bien sûr)...
La réponse était oui : oui, je suis sûre que je ne le regretterai pas. Si j'avais eu le moindre doute, si j'avais pensé que je me pourrais plus me plaire en Khâgne qu'en fac, j'aurais probablement sauté le pas et rempli ces petites fiches avec leurs petites cases pleines de choix alléchants (une Khâgne Lyon spé géo ? le rêve !).

 

J'étais sûre de moi. Et je lui suis toujours autant : s'il y a quelque chose dont je serai (suis ?) nostalgique, c'est bien de l'Hypokhâgne ! Si je devais choisir entre aller en KH ou refaire une année d'HK, je choisirais la deuxième solution sans hésiter. Se lancer dans l'aventure avait quelque chose d'excitant, je ne savais pas trop dans quoi je mettais les pieds. La décision d'aller en Khâgne me semble bien différente : on sait à quoi s'attendre après un an de prépa. Les khôlles, les concours blancs, les nuits quasi blanches...
Je viens juste de remarquer que nous sommes le 12 septembre : depuis 10 jours, les anciens HK sont devenus Khâgneux. Dans un mois tout pile, je reprends les cours. J'étais presque jalouse, après la Terminale, de tous ceux qui avaient choisi d'aller à la fac, et avaient au moins un mois de vacances de plus que nous, les futurs martyrs... Et maintenant, je récupère ce mois que la prépa m'avait... disons 'emprunté', et je me rends compte que j'envie presque les Khâgneux : certes, ils se retrouvent pour la plupart dans des classes de 65 élèves, avec deux fois plus de boulot qu'en HK, mais ils vivent déjà toute cette excitation liée à la prépa, mélange d'angoisse et d'adrénaline. Ce que moi, j'ai refusé pour aller à la fac. Quelque part, j'aimerais presque que les cours soient avancés d'un mois. J'aimerais bien pouvoir leur raconter mes cours aux intitulés prometteurs, mes semaines de 30h... C'est assez bizarre, de se retrouver un peu laissé au bord de la route, comme l'ont été ceux qui ne sont pas allés en HK et que l'on a peu à peu perdus de vue au fur et à mesure que l'année s'écoulait.
J'ai presque l'impression que l'HK me manque déjà. J'aimerais pouvoir me glisser dans la salle de classe des nouveaux HK, écouter les profs faire peur aux élèves avec leurs bibliographies interminables. Les Khâgneux ont découvert de nouveaux profs, une nouvelle classe. Moi j'attends de commencer quelque chose de neuf et de différent, et pour le moment, j'ai un ridicule petit pincement au coeur en me disant que notre HK ne nous appartient plus, comme elle n'appartient plus à ceux qui l'ont peuplée avant nous. Les profs ont de nouveaux élèves à sous-noter, la proviseure de nouveaux HK sur lesquels se défouler...

Mais au fond, le fait que je ne ressente pas la fin de l'HK comme une libération prouve quelque chose : la prépa n'était pas un bagne, au contraire. Mais il est vraiment temps de considérer que cette année de ma vie est définitivement achevée, parce que consacrer tout un article dont le titre suggère l'absence de regrets à l'année qui vient de s'écouler... c'est pitoyable...

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 02:27

 

 

Si vous avez lu le tout premier article de ce blog, ou si vous êtes vous-mêmes un adepte de l'adjectif « hypokhâgneuse », vous savez que le titre de mon blog est tiré du correcteur orthographique de Mozilla, qui, connaisseur, me proposait d'écrire plutôt « hypokhâgne use ».
N'étant désormais plus une « hypokhâgneuse », mais une « fakheuse », j'ai bien entendu consulté le dieu Mozilla afin d'obtenir son avis sur ce nouvel adjectif barbare... Et bien si j'en crois ses prédictions, l'année qui s'annonce risque de ne pas être non plus de tout repos : à la place de « fakheuse », Mozilla me propose « faucheuse » (puis « fâcheuse », pas franchement plus engageant...) !

Tout ça pour vous dire que j'ai décidé de relater quelques événements de ma nouvelle vie de fakheuse sur ce blog.

Etant donné le nombre écrasant d'élèves qui, après le bac, décident de se diriger en fac plutôt qu'en prépa, je ne voyais pas l'intérêt d'ouvrir un nouveau blog pour rendre compte de cette année : il est facile de trouver des témoignages d'élèves en fac, par des forums ou autres, alors que les témoignages sur la prépa, s'ils commençent à se généraliser comme en témoigne la profusion de blogs des nouveaux HK, restent encore marginaux...
Je pouvais également choisir d'arrêter là mon blog, puisque mon aventure hypokhâgneuse est à présent terminée. Mais si vous avez déjà écumé les blogs d'hypokhâgneux les plus anciens, vous aurez certainement remarqué que très peu d'entre eux continuent au-delà de la khâgne, voire de l'hypokhâgne : je ne sais pas si c'est lié à une déception de se retrouver dans un univers que l'on n'a pas forcément choisi (après un refus de passage en khâgne ou un échec aux concours, par exemple), mais visiblement, peu d'anciens prépateux ont ressenti le besoin de continuer à raconter leurs aventures dans le monde des études supérieures. Pourtant, on sait bien que la plupart des élèves en prépa littéraire finiront à la fac, que ce soit après 1, 2 ou 3 ans de prépa.
Bref, je ne sais pas encore à quelle fréquence je posterai des articles, ni exactement quel sera leur contenu, mais voilà comment j'envisage la suite de ce blog : non pas une comparaison entre la fac et la prépa, mais plutôt la description d'une transition. Je sais que beaucoup d'(hypo)khâgneux considèrent la fac comme un milieu hostile, et j'aimerais, pourquoi pas, les faire changer d'avis sur un type d'études qu'ils méprisent assez souvent...

A vrai dire, la seule question qui m'ait vraiment posé problème est celle-ci : suis-je
représentative ? Effectivement, Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur... (Brûlons Jean-Jacques une bonne fois pour toute !) Pour commencer, je ne connais absolument pas les statistiques en la matière, mais d'après ce que j'ai pu observer, il me semble que la majorité des élèves en HK passent en KH. J'imagine donc qu'il y aura des différences entre un élève qui passe d'HK à la fac et un autre qui passe de HK (voire de sa 2ème KH) à la fac. M'enfin à la rigueur, il n'y a peut-être pas de gouffre entre ces deux situations.
En fait, il y a surtout deux particularités qui font que mon parcours en fac ne sera peut-être pas le plus représentatif qui soit. Déjà, je suivrai deux licences en parallèle, dont une qui constitute déjà un double parcours. Vous suivez toujours ? En gros, j'aurai 35h de cours par semaine, au lieu de... beaucoup moins pour une licence « simple », et si je mène le tout à terme, j'aurai le choix entre trois Masters différents. Mais là encore, ce n'est pas extraordinaire : plusieurs élèves choisissent de suivre deux licences après une prépa, histoire de conserver un minimum de pluridisciplinarité. Le plus fun, ce sont les licences elles-mêmes : d'un côté, Lettres Moderners parcours Philosophie, ce qui n'a rien de très original, et... Cinéma et Audiovisuel ! Bref, non seulement ma fac me permet de suivre deux cursus totalement différents, mais elle m'a en plus accordé une équivalence (puisque j'entre en L2 dans les deux licences) dans une matière que je n'ai JAMAIS suivie de ma vie !
Vous avez le droit de me trouver suicidaire, mais j'ai fini par me faire à l'idée, et je suis à peu près blindée contre les remarques pessimistes en tout genre... En conclusion (vous aussi, vous trouvez qu'elle met toujours du temps à arriver, celle-là ?), je vous dis tout ça pour que vous vous mettiez dans la tête que je ne vais pas suivre le parcours le plus banal qui soit : si je ne suivais qu'une licence, je pense que je ferais tout pour la réussir au mieux. Là, je vais juste tenter de valider mes deux licences, peu importe que ce soit avec 16 ou 10 de moyenne à l'arrivée. Ce n'est donc pas parce que je me plante (et hop, une petite note ultra optimiste pour la route) que les anciens HK et KH ne réussissent pas globalement très bien une fois en fac.

Vous voilà avertis ! Comme je l'ai répété dans quasiment chaque article de mon blog : ceci n'est que mon expérience personnelle, et elle est loiiiiin d'être universalisable ! C'est d'ailleurs pour ça qu'il est vraiment génial que les blogs d'(hypo)khâgneux se multiplient : il y a certainement autant de façon de vivre une prépa (et ce qui suit) que d'élèves.

Bientôt, un article plus 'technique' sur la magie des équivalences !
Et bonne rentrée à tous !

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 02:38
 

Le jour où j'ai quitté une pièce de théâtre au premier entracte


Dernier mois de l'année. J'ai déjà vu pas mal de pièces de théâtre grâce aux abonnements proposés par le prof de théâtre aux élèves non-optionnaires, mais il m'en reste encore deux ou trois. L'ambiance en cours est déjà très relâchée, on sent que la fin de l'année est proche. Autant dire que pour aller voir des pièces choisies au début de l'année, quand on était encore jeune et en bonne santé, il faut se motiver. Mais bon, j'ai payé les pièces, et puis j'aime le théâtre (en théorie). Alors quand j'apprends que je vais voir Faust de Goethe aux Ateliers Berthier, je me dis que ça ne peut qu'être bien. Je suis un poil refroidie quand j'apprends que ça dure plus de trois heures, mais bon, c'est quand même Goethe, je ne peux pas louper ça. Je me décide à y aller. Sauf qu'en faisant quelques recherches sur internet, je me rends compte que la pièce est en... (roulements de tambour)... LITUANIEN SURTITRE. Oui oui, vous avez bien lu. Vous avez déjà vu une pièce en lituanien surtitré, vous ?! (Le premier qui dit oui gagne mon admiration et ma pitié éternelles.) Surtout une pièce allemande en lituanien surtitré... Voulant partager ma crise de fou-rire solitaire, j'envoie un texto à quelques camarades de classe. Ceux qui n'ont pas pris d'abonnement se moquent de moi, les autres tombent des nues.
Après un long débat intérieur, je décide quand même d'aller aux Ateliers Berthier. La pièce commence. Là, je comprends pourquoi elle dure plus de trois heures. Quelques regards échangés en coin avec ma voisine de siège, en essayant d'étouffer nos rires. 45 mn de torture plus tard et un miracle se produit : un entracte ! Je sors, retrouve quelques camarades, qui pour plusieurs d'entre eux s'en vont se poser dans un café pour la fin de la soirée. Je me moque du sort qui attend ceux qui décident courageusement de rester au moins jusqu'au prochain entracte, et je reprends le métro.
Le meilleur moment de la soirée restera pour moi celui où le système de surtitrage a déconné et s'est arrêté pendant une minute : à cet instant précis, j'ai vraiment saisi toute la profondeur de la pièce.
J'adresse tout de même mes sincères excuses à Vladas Bagdonas, Povilas Budrys, Vladimiras Dorondovas, Diana Gancevskaite, Kestutis Jakstas, Gabrielia Kuodyte et aux autres.

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 02:12


En relisant en diagonale certains articles de mon blog (non pas que je sois égocentrique à ce point, mais c'est assez drôle de relire tout ça avec le recul que j'ai maintenant), je me suis rendu compte d'un défaut dû à la faible fréquence de publication des articles : il manque beaucoup d'anecdotes sur la prépa, qui marquent sur le moment mais auxquelles on ne pense pas forcément quand on essaie de tirer un bilan sur plusieurs jours.
Bref, je me fais plaisir en essayant de me rappeler quelques moments complètement surréalistes (oui, je sais, l'utilisation du mot est très mauvaise, mais dans votre grande indulgence, vous me pardonnerez :D) de cette année, en espérant qu'ils puissent aussi vous faire sourire. (Ou vous effrayer, ç'pas mal non plus.)



Le jour où on s'est battus pour aller en CB d'anglais


1er concours blanc. Depuis quelques jours, le lycée est perturbé par le mouvement lié aux manifestations contre les réformes et a déjà été bloqué plusieurs fois. Mais les (hypo)khâgneux savent qu'ils sont au-dessus de ça : ils ont un super-pouvoir, celui de passer au travers du moindre blocage lycéen (ok, ça ne sert pas à grand-chose, je vous l'accorde). Sauf que ça, c'est dans le cas de 99% des lycées ayant une classe prépa. Ce n'est pas que chez nous, les lycéens soient particulièrement vils et méchants (imaginez un blocage monté vers 8h avec 3 poubelles et par 10 lycéens : vous avez une bonne idée du truc), non non, même qu'ils sont prêts à nous laisser gentiment passer pour qu'on se rende à nos épreuves de CB (avec tout l'entrain lié à l'événement, bien entendu). Mais la veille de notre épreuve d'anglais, les optionnaires de théâtre et ceux de géo n'ont pas réussi à franchir les portes du lycée. La faute à qui ? Aux lycéens, qui ont soudain pris conscience que nous empêcher de gratter 5h dans la même salle sept jour de suite pourrait sauver notre santé mentale et physique ? Non. La personne qui a empêché les élèves de passer, c'est... la Proviseure. Si si. Parce qu'elle sait bien que nous soutenons les lycéens, au fond. Donc bon, le blocage, tu l'as voulu, tu l'assumes, c'est aussi simple que ça. Bref, la proviseure jarte fissa du lycée les quelques élèves qui ont eu l'audace de vouloir plancher sur leur sujet de CB, même s'ils sont déjà installés et prêts à composer.
Ne faisant ni géo ni théâtre, j'ai seulement la surprise d'apprendre la nouvelle dans l'après-midi, plutôt atterrée par la chose. Le mieux, c'est que cette chaaaarmante proviseure (vous vous demandez encore l'avantage d'un lycée sans khâgne ? la proviseure ne pourra pas nuire à mon dossier :D) informe les élèves que l'épreuve est reportée au samedi suivant, premier jour des vacances. Je vous laisse imaginer comme l'annonce fait des heureux.
Mais en fait, ce que je voulais vous raconter se passe le jour suivant, celui de l'épreuve d'anglais. La veille, le prof a pris soin de nous demander par mail d'arriver à 7h45, histoire d'être sûr de pouvoir composer... (Imaginez la joie de ceux qui habitent à plus d'une heure du lycée.) Bref, on se retrouve donc le jour J devant la porte arrière du lycée, qui n'est pas bloquée. On est tous légèrement hystériques/surexcités/énervés, et deux élèves ont même la brillante idée de se faire la courte-échelle pour voir s'il y a quelqu'un dans la cour ou non. Résultat : grosse frayeur pour le prof (à deux, ils atteignent quand même l'extrêmité du mur, qui est loin d'être bas...) et gros fou-rire pour moi qui essayais vaguement de les dissuader. Au bout de 15 mn d'intenses négociations téléphoniques (parce que passer une épreuve de CB, c'est un honneur, pas une obligation...), le CPE nous ouvre, l'air de s'être réveillé 10mn plus tôt, presque énervé qu'on ose le déranger dans sa sieste pré-blocus.
Voilà comment on s'est battus (bon, ok, comment le prof s'est battu...) pour que l'épreuve d'anglais ait bien lieu. (Mandieu, que les hypokhâgneux sont des êtres violents et belliqueux !)

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 00:48




« Et si c'était à refaire ? » me demandait une future hypokhâgneuse dans un commentaire, il y a quelques semaines.
Les gens qui continuent à me dire, encore aujourd'hui « Mais pourquoi tu abandonnes la prépa ? C'est teeeellement dommage ! » n'ont clairement pas la bonne réponse à cette question. Ce n'est pas parce que je ne vais pas en Khâgne (le prochain qui me dit que j'ai « abandonné » la prépa, je l'assomme à coups de Gaffiot ou de Palgrave (mes petits camarades qui passent sur ce blog de temps en temps comprendront)) que je n'ai pas aimé mon année d'Hypokhâgne. Oui, oui et trois fois oui : si c'était à refaire, je re-signerais sans hésiter une seconde !

Je ne vais pas mentir en vous disant que je me suis éclatée toute l'année, que je n'ai jamais eu envie de partir... Bien sûr qu'en décembre, quand il fallait se lever à 6h45 et partir au lycée, après avoir dormi 5h, dans le froid et la nuit, je n'avais qu'une seule envie : être ailleurs. Pas vraiment partir, mais juste être ailleurs pour quelques jours. (En prépa, on mesure pour la première fois la nécessité au sens fort des vacances.) Oui, il y a eu des moments difficiles. Mais il y a aussi eu des moments à côté desquels j'aurais regretté d'être passée. Je ne vais pas détailler, parce que chacun prend de la prépa ce qu'il veut en prendre, mais je retiendrai quand même les fous rires incontrôlés / incontrôlables, les moments de complicité, les coups de gueule (parce que p*tain, parfois ça fait du bien !), l'euphorie des khôlles réussies...

Il y a quelques jours, j'ai trouvé LE mot. Le mot qui définit exactement ce que la prépa a été pour moi. Je l'ai même écrit sur le dos de ma main pour ne pas l'oublier, c'est vous dire. « Impulsion ». Bon, oui, il a l'air tout con, ce mot de 3 syllabes, vu comme ça. Mais il explique pas mal de choses : pourquoi je ne considère pas le fait de ne pas aller en Khâgne comme un échec. Pourquoi je suis allée en prépa alors que j'aimais déjà assez peu de matières au lycée. Pourquoi, pour moi, la prépa est loin d'être une finalité.
Il m'a fallu 10 mois pour m'en rendre compte : la prépa, c'est une impulsion ! (Vous voyez, le genre de truc qui vous réveille de votre sommeil dogmatique... ah ah.) Sérieusement, la prépa n'est pas seulement un coup de pied à l'ego : c'est aussi un coup de pied dans tout ce qui est latent en nous, tout ce qui attend d'être... hmm... bousculé pour se réveiller.
Sans la prépa, je n'aurais probablement jamais ouvert un bouquin d'histoire de ma vie. Je ne me serais sûrement jamais intéressée au XIXème siècle et aux relations des Français à leur patrie.
Sans la prépa, je n'aurais jamais même essayé de lire Kant. (Bon, même avec la prépa, j'ai pas vraiment réussi...) Je n'aurais jamais découvert que la philo, c'est géniaaaaaaal !
Sans la prépa, j'aurais sûrement mis des années avant de lire autre chose qu'Harry Potter en VO. Et accessoirement, je ne saurais pas comment dire « velours côtelé », « gravure sur bois » ou tout un tas de trucs qui ne me serviront probablement jamais sauf à (essayer d')épater la galerie.
Sans la prépa, je n'aurais jamais su qu'en allemand, le coq fait kikeriki et pas cocorico.

La prépa pousse à s'intéresser. Pas forcément à des choses utiles dans la vie de tous les jours, c'est sûr. Mais je sais que la sans la prépa, je n'essayerais pas de suivre deux licences en parallèle et qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre l'année prochaine. Indirectement, la prépa m'a même permis ne serait-ce que d'envisager de me présenter à des concours où il y a une épreuve orale. (Et d'imaginer les réussir, pourquoi pas...)

Alors oui, c'est clair, il y a beaucoup de choses que je ne découvrirai pas en n'allant pas en Khâgne. Mais je suis sûre qu'il y a bien d'autres choses à découvrir à la fac, ne vous inquiétez pas pour moi. ;)


PS : Désolée pour la touche d'humour pourrie, mais vous ne trouvez pas que ce titre a des échos un peu honteux, quand même ?

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 00:52

                                                                           

 

Ambiance étrange et faits bizarres. Amputation d'une moitié de la classe (20 élèves sur 47 aux dernières nouvelles). Des élèves qui ne vont pas en khâgne mais qui viennent en cours, des élèves qui ne viennent pas en cours mais qui vont en khâgne. Des élèves qui prennent des polycopiés qu'ils ne liront jamais, puis qui disparaissent. Puis qui réaparaissent un jeudi après-midi, comme ça. Des profs qui nous demandent si on sera là mardi prochain. (Mais si on est là aujourd'hui, pourquoi ce ne serait pas le cas mardi prochain ?) Le lien qui se défait doucement, sans qu'on s'en rende trop compte.

Un emploi du temps qui ne ressemble pas franchement à celui de l'année.
Lundi
: sortie à Versailles annulée pour cause de pluie, remplacée par une journée au Louvre. Sandwich et après-midi Dîner de cons, refugiées loin du Louvre, loin de la pluie.
Mardi
: 4h de cours. Habituel.
Mercredi
: 2h de cours. Etrange.
Jeudi
: sortie à Versailles replanifiée.
Vendredi
: 5h de cours. Départ pour Bruges.
Si la khâgne, c'est comme ça, je signe pour une année de plus.

Yeux levés au ciel à la pensée qu'on envisageait de ne plus venir en cours après le conseil de classe. (Mais bien sûr.)
Petit pincement au coeur en voyant la pile de dossiers des futurs hypokhâgneux. Gros pincement après la 1ère phase d'admission. Alors comme ça, on part déjà ?
(Réaction masochiste de future fakheuse qui attend la fin des cours depuis le mois de décembre.)
Bizarre. Bizarre de n'être à la bourre dans rien. Pas de vocabulaire d'Anglais à apprendre en catastrophe le dimanche soir. Pas de commentaire d'Histoire à boucler en 30 mn parce qu'il est déjà 1h30. Pas de biographie à lire en Allemand. L'étrange sensation de ne pas culpabiliser. Et de recommencer à dormir plus de 6h par nuit.

Doucement, la réadaptation. Oui, les gens en dehors de la prépa existent encore. Oui, il est encore temps de rentabiliser la carte de ciné illimité. De s'inscrire dans une auto-école pour préparer le permis. D'acheter un billet d'avion pour fuir Paris. De recommencer à écrire. P*tain, il y a une vie après la prépa.
(Et toutes mes condoléances aux futurs khâgneux.)

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 17:06


Mon prof d'anglais, il y a 1h : "Colombe... je peux vous dire un secret ?" (Vous remarquerez que les profs maîtrisent parfaitement l'art du sadisme suspense.)
Comment j'aurais pu dire non ?
Pour vous résumer la "chose" :
- mon prof d'anglais lit ce blog et le trouve drôle (!)
- il connaît son existence depuis le début de l'année (!!!)
- il en a parlé à au moins 3 de mes profs (mais j'ai du mal à croire que l'info n'ait pas plus circulé...)

Et dire que je me trouvais parano (et que je n'ai parlé de ce blog à personne IRL)....

(Heuuuu... Bonjour M'sieur M. ?)
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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 00:58

Parce que parfois, en regardant les mots clés tapés dans des moteurs de recherche pour atterrir sur mon blog, j'ai quelques surprises...

« je m'écroule de sommeil après déjeuner » (t'es en hypokhâgne, au moins ? si non, ton problème ne m'intéresse pas, désolée...)


« la prépa c'est caca » (argument à noter pour les anti-prépas)

« je fais mon caca.com » (le pire, c'est que mon blog est le 3ème lien qui apparaît lorsque l'on tape ça dans google...)

« copain dit que je suis débutante lit comment s'améliorer » (on peut considérer ça comme un problème hypokhâgneux ?)

« rime en use » (au pif : hypokhâgne-use ? facile à caser dans un poème, en plus !)

« rime avec âne » (dictionnaire de rime, 10€ sur Amazon... finalement j'ai résolu un problème !)

Je sens que ce blog fait des déçus, quand même...

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 00:48

 

 

Hier, c'était le conseil de classe. Et c'est bien la première fois de ma scolarité que je n'appréhendais pas du tout l'événement. Forcément, il n'avait pas de grands enjeux pour moi. Alors que les ¾ de la classe attendaient fébrilement la décision du conseil sur leur passage en khâgne...
En gros, tandis que la plupart de mes camarades avaient l'air de jouer leur vie en 10 minutes, j'attendais tranquillement qu'on me dise qu'on m'accordait le passage en L2 de Lettres modernes parcours Philo et j'espérais pouvoir sortir assez rapidement de la salle de classe. Sauf que bien sûr, les profs ont pris 30 secondes pour nous dire que quasiment tout le monde avait ses équivalences à la fac (excepté ceux qui avaient vraiment trop séché pendant l'année... avis aux futurs hypokhâgneux : ne jouez pas les déserteurs pendant l'année, sinon vous perdrez sur tous les tableaux : vous ne passerez pas en khâgne et n'aurez pas vos 60 crédits pour rejoindre fac !) et 2h pour distribuer les papiers pour les demandes de khâgnes et pour conseiller chacun sur les lycées et les options à choisir. Quand la prof de français passe dans les rangs pour distribuer les formulaires de demandes de khâgnes, je refuse poliment : « Non non, je ne vais pas en khâgne, moi ! » La prof me regarde et répond : « Vous prenez les papiers, je ne veux pas prendre cette responsabilité. » Sur le coup, j'ai traduit ça par « Ah non, ce ne sera sûrement pas à cause de moi que vous raterez votre vie ! » (et mes nerfs ont carrément lâché...) alors que ça voulait peut-être tout simplement dire que tout le monde devait prendre ces papiers...
Bref, au bout de 10 mn, j'arrive à convaincre une amie qui rejoint elle aussi la fac l'année prochaine de nous échapper. Par acquis de conscience, je dis à la prof de philo que nous quittons la salle :

- Alors, qu'est-ce que vous faîtes l'année prochaine ? (Avec un sourire qui sous-entend qu'il y a encore une chance pour que j'aie changé d'avis...)
- Ben... je vais à la fac !
- Vous ne regretterez pas ? [Pourquoi les profs sont-ils persuadés que j'ai pris ma décision sur un coup de tête ?! Je pense que dès mon premier mois en prépa, je savais que je n'irais pas en khâgne...]
- NON !

Au passage, la prof d'allemand me chuchote à l'oreille : « Au fait, bravo pour votre bulletin. » Là je me rends compte que je n'ai même pas pensé à demander aux délégués de me résumer ce qu'ont dit les profs à propos de moi, et je franchis enfin le seuil de la porte pour aller me poser avec ma future camarade fakheuse sur les marches des escaliers.
Free at last. Je passe sur les deux élèves qui viennent me voir : « Hein ? Comment ça tu veux pas aller en Khâgne ?! » (Je vous jure, je fais des efforts pour rester calme...) « En plus t'es deuxième au CB ! » Première nouvelle ! Et puis ça fait bizarre d'être au courant après les autres de son classement...

Il faut quand même que je parle un minimum des élèves qui sont restés dans la salle de classe pendant près de 2h. Je ne sais pas combien d'élèves ont obtenu le passage, mais il me semble qu'ils doivent être entre 20 et 30. (Peut-être plutôt 20 que 30.) Finalement, je trouve que pour une « petite prépa », on ne se débrouille pas si mal ! Parce que quand le conseil vous accorde le passage, ça signifie que quoi qu'il arrive, vous SEREZ en Khâgne pendant l'année 2009-2010. Même les élèves qui n'auraient eu aucun de leurs voeux de khâgne trouveront un lycée d'accueil. Bref, que ceux qui hésitent encore à aller dans une petite prépa, ou une prépa sans khâgne, se rassurent : on peut tout à fait aller en khâgne après une année dans une prépa « orpheline » ! Si ça vous intéresse, je vous tiendrai au courant des lycées dans lesquels les élèves de VH atterrisent en khâgne, même si les autres générations d'hypokhâgneux de VH montrent qu'on trouve d'anciens HK du lycée à H4/LLG/Fénelon and co.
Ensuite, il y a ceux qui auraient voulu le passage mais à qui les profs l'ont refusé. Les profs sont plutôt honnêtes : il s'agit d'un refus officiel parce que le niveau est en théorie trop bas pour la khâgne, mais il est en réalité possible, avec une bonne dose de motivation (et de débrouillardise, j'imagine) de finir en khâgne malgré tout ! C'est un peu du « Quand on veut, on peut », quoi.
Alors que jusqu'ici, on avait finalement eu assez peu d'informations sur la khâgne en général, les profs ont enfin donné pas mal de conseils sur la deuxième année de prépa et surtout sur les options et les lycées à choisir. Même si les démarches administratives ne sont jamais agréables à faire, les profs ont l'air de vouloir réellement épauler les futurs khâgneux.

Voilà, pour une fois j'ai réussi à pondre un article de moins de trois pages, et qui intéressera peut-être les élèves qui se destinent à des lycées sans khâgne ! N'oubliez pas que si vous avez des questions, je suis toujours prête à y répondre (dans la mesure où j'en suis capable, of course). ;)

 

Et avant que j'oublie... UN GROS M*RDE A TOUT LE MONDE POUR LES ADMISSIONS EN HYPOKHÂGNE !

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